C'est dans ce cadre que les Sex Pistols font leurs débuts. Découverts et lancés par le manager fou Malcolm McLaren, ils vont donner naissance à tout un mouvement que l'on désignera tout d'abord sous le terme de punk-rock, cette appellation disparaissant au fil des années pour être remplacée par l'expression new-wave quelque peu fourre-tout. Lorsque les Pistols effectuent leur première tournée anglaise en 1976, ils laissent sur leur passage des traces indélébiles.

Bon nombre de formations telles les Buzzcocks ou les Clash ont déclaré avoir monté leur groupe après avoir vu les Pistols sur scène. Il en est de même pour des dizaines d'autres groupes, dont certains ne dureront que le temps d'un simple. Selon le principe bien connu de la boule de neige, l'année 1977 voit l'éclosion d'une pléiade de nouveaux talents. Il est impossible de citer ici toutes les formations éphémères, mais celles-ci permettront à l'industrie du disque d'entrer dans une nouvelle phase. En effet, le marché était dominé depuis des années par les gros trusts phonographiques: avec l'arrivée du punk-rock, les labels indépendants et locaux vont fleurir.

Le départ avait été donné en 1976 par Stiff et Chiswick, que l'on peut considérer comme les vrais précurseurs. Ces labels permettront à des dizaines de groupes de se faire connaître. Le schéma typique de l'évolution d'un groupe est le premier simple pour un de ces petits labels (Raw, Small Wonder, Step Forward...) à la suite de quoi un directeur artistique d'une grosse compagnie est intéressé par le produit, et signe le groupe qui aura ainsi une meilleure distribution. Cependant en 1980, les petits labels sont plus vivants que jamais, et nombre de formations subsistent sur ces bases, le seul inconvénient de cette situation étant une distribution quasi-nulle dans le reste du monde.